Les autorités lèvent le doute sur la tenue des élections harmonisées

Le ministre de l’Intérieur met fin aux polémiques alimentées par certains leaders politiques prêtant un énième report des élections harmonisées. Le doute n’est pas permis, selon lui, quant au respect du calendrier émis par les autorités, fixant le premier véritable test du pouvoir Ikililou Dhoinine.

Le gouvernement assure que les élections auront bien lieu aux dates prévues et publiées. Un optimisme affiché par le ministre de l’Intérieur au cours d’une conférence de presse tenue conjointement avec le secrétaire général du gouvernement et le président de la Commission Nationale de la Presse écrite et de l’Audiovisuel.

Said Mohamed Ali Said, secrétaire général du gouvernement insiste sur les efforts déployés par les autorités pour le respect de ce rendez-vous électoral, le premier véritable test du régime Ikililou : « On ne peut empêcher quiconque de spéculer comme bon lui semble, mais je vous rassure que les élections seront tenues à la date telle qu’elle a été publiée dans le calendrier électoral ».

Le secrétaire général du gouvernement prête ces rumeurs nourries ces dernières semaines à une catégorie de leaders politiques qui ne veulent pas de ces élections parce qu’ils sentent que le vent tourne contre eux et s’attendent à ce qu’il n’y ait pas de représentants de leurs partis au Parlement, ce qui traduirait de facto la mort assurée de ces formations politiques. Autre catégorie qui ne verrait pas, dit-il, d’un bon œil la tenue de ces échéances électorales, les « leaders qui n’ont pas les moyens ».

Houssein Hassan Ibrahim, ministre de l’Intérieur sort quant à lui les chiffres du nerf de la guerre pour convaincre quant au respect du calendrier. Le budget selon lui estimé à presque 2 milliards de nos francs est en train d’être bouclé à en croire ces autorités avec « l’implication plus forte du gouvernement ».

Dans cette rencontre avec la presse, qui s’apparente à une opération de promotion de cette triple élection, le premier flic du pays fait savoir que l’Union Européenne a déjà décaissé 1,600 million d’euros. L’Union Africaine a financé la prestation des services des experts juridiques, l’Organisation Internationale de la Francophonie a mobilisé des experts pour les divers acteurs du processus électoral et le PNUD a accompagné l’Etat dans le fichier électoral biométrique.

Pour les promesses, le ministre en charge des élections avance que l’Emirat du Qatar et l’île Maurice assurent à l’Etat comorien une enveloppe de 200.000 dollars, les Seychelles contribueront à hauteur de 5000 dollars. La ligue des Etats Arabes devrait bientôt débourser pour ce processus 25.000 dollars et la Commission de l’Océan Indien via la Banque Africaine de Développement devrait apporter sa contribution à hauteur de 80.000 dollars. « On ne peut pas réveiller quelqu’un qui est éveillé », ironise le secrétaire général du gouvernement. Une adresse aux pessimistes de tout bord.

Maoulida Mbaé

La Gazette des Comores.